Rayon libre sur Cause Commune. L'idée, c'est que toutes les personnes qui peuvent faire du vélo le fassent. Et il y a encore de la marge. Je pense que le vélo, c'est tellement un outil qui rend libre. Rayon libre présenté par Jérôme Sorel sur Cause Commune. Bonjour à tous, bonjour à toutes. Et cette émission est en direct. Et cette semaine, destination de l'école, l'éducation a une autre mobilité. Vous êtes sur Cause Commune. Qu'est-ce qui se passe le lundi à 14h ? Et bien c'est Rayon libre. Cette émission est en direct avec mes invités en studio. C'est tellement mieux d'avoir des invités en studio. Et à toi qui nous écoutes, merci d'être là. On compte sur toi pour des likes, des commentaires, des relais. Invite tes copains, tes contacts à écouter Rayon libre. Evidemment, ça va nous aider à émerger. Une autre façon d'émerger et de nous aider, eh bien nous faire un don, on a un nouveau site internet. Et pour donner, suivez le guide sur www.cause-commune.fm. La semaine dernière, j'animais une après-midi d'échanges pour une communauté de communes. Les personnes présentes, une cinquantaine, représentaient l'ensemble des parties prenantes pour la politique vélo sur cette trentaine de communes. Des chargés de mission vélo, des élus en charge de la mobilité, des maires, des techniciens et des techniciennes. Une après-midi entre eux pour faire un point sur ce qui fonctionne, ce qui est difficile, ce qui avance bien et ce qui n'avance pas aussi vite qu'espéré. Au-delà de l'animation, j'ai travaillé avec mon interlocutrice en amont de l'après-midi sur l'éditorialisation de l'après-midi. Qu'allons-nous raconter ? Qu'allons-nous leur proposer ? Nous avons convenu qu'il était temps d'évoquer le vélo cargo, la cyclologistique, l'entreprenariat avec le vélo. D'après mon interlocutrice, dont le titre « Responsable mission vélo, direction des mobilités, pôle attractivité économique, innovation et mobilité », le vélo cargo est un sujet orphelin dans leur politique cyclable. Alors il fallait les sensibiliser pour, pourquoi pas, commencer à avoir une culture sur cet aspect de l'urbanisme vélo, pour intégrer doucement vélo cargo et cyclologistique dans les programmes des listes au municipal. Après l'intervention des boîtes à vélo, un débat se lance. Je me rends compte qu'effectivement, le sujet n'est pas tant maîtrisé que cela. Alors je demande, qui dans la salle a déjà enfourché un vélo cargo ? Très peu de bras se lèvent, ils sont moins d'un tiers à la louche à avoir déjà enfourché un cargo, que ce soit un longtail, un biporteur, un triporteur. En soi, ce n'est pas grave, c'est juste révélateur. N'oublions pas l'essentiel, quand on évoque un projet de politique cyclable, il me semble indispensable que les personnes qui portent ces sujets aient expérimenté ce qu'ils portent, pour faire la différence entre être convaincu par principe et être convaincu par expérience. Les premiers publics cibles des politiques cyclables ne seraient-ils pas tous ceux et toutes celles qui portent ces missions vélo. Peu importe le sujet, il me semble que toute personne qui porte un sujet politique autour du vélo soit en mesure d'expérimenter le programme. L'important n'est pas qu'ils ou elles soient convaincus, l'important est qu'ils ou elles aient expérimenté. L'accès au vélo est toujours un enjeu, d'autant plus quand on évoque les vélos cargo. Ils n'empêchent, trouveront des moyens pour que les chargés de mission, les techniciens, les élus, puissent chevaucher un vélo cargo, un VAE. Ils n'en parleront que mieux. Cela va aussi pour le Strav, le savoir rouler un vélo et plus généralement l'écomobilité scolaire. Que les personnes qui portent ces sujets expérimentent le covoiturage, le co-marchage, le co-vélo école. Et s'ils n'ont pas d'enfants, qu'ils suivent des parents dans leur rush matinale et du soir, à défaut d'emprunter des enfants. Je me souviens, quand j'étais collégien, mes parents pratiquaient l'écomobilité sans le savoir. À l'époque, ça s'appelait les conduites. Parce que le collège était à 8 km, environ 30 minutes en voiture pour l'aller, environ autant pour le retour. Alors le parent qui faisait la conduite du jour entassait quatre, voire cinq, voire six collégiens dans la berline. La motivation n'était pas écologique, elle n'était pas non plus économique et qu'elle était simplement pratique. On remplissait les caisses, non pas pour mettre une voiture de moins dans les embouteillages. Juste un seul adulte par jour se tapait la corvée de conduite des enfants. Les autres parents pouvaient ainsi soit dormir, soit filer au boulot, soit vaquer à leurs occupations. La conduite scolaire, une corvée, le programme mobiscole, est-il pour que la corvée soit mieux partagée ou pour répondre à un enjeu écologique, un enjeu d'urbanisme ? On va voir tout cela aujourd'hui avec mes invités du jour. Thibaut Hardy, qui est chargé de projet au réseau Vélo et marche, et Ma