Merci beaucoup à vous d'être là. On est hyper contents de vous accueillir, la deuxième édition de la KISS, après le procès qui a été fait à l'instant contre la spéculation. On va parler de l'immobilier solidaire qui défie les lois du marché. Je suis hyper content d'être là, hyper content de cette deuxième édition, donc j'en profite aussi pour féliciter et remercier toutes les personnes qui ont organisé. Merci d'être là parce que l'enfile est plein, je crois que c'était comme ça avant. Donc voilà, ça s'annonce et ça se profile comme être un grand moment. Je m'appelle Alexandre Borne, je suis co-fondateur de Belleville et on a participé beaucoup à organiser cet événement. Aujourd'hui, je m'occupe d'animer cette table ronde qui s'annonce super chouette. Trois personnes que j'admire beaucoup, donc je vais vous présenter rapidement, mais je les laisserai le faire après. Cécile Duflo, qui est directrice générale Doxfam France et ancienne ministre du Logement. Merci Cécile d'être là. Malika Perot, qui est coordinatrice générale d'ALDA, qui veut dire changer au Pays-Basque, c'est ça, si je me trompe pas. Et Maxime Zaï, qui nous vient de Bruxelles et qui a co-fondé Comuna, qui est une structure dans l'urbanisme transitoire et Coba Coopérative de Logement. La table ronde qu'on a organisée aujourd'hui, elle est structurée autour d'une idée de la question du marché. Donc il y a cette idée, moi que j'aimais bien, donc je ferai une petite intro et après je passe la parole à nos amis. C'est quoi cette notion de la main invisible du marché qui est censée s'autoréguler et qui l'offre et la demande va se réguler, mais au final, qu'est-ce que ça veut dire dans la vie des gens et est-ce que c'est bien vrai ? Est-ce que ce marché est si efficient que ça pour loger les gens ? Parce qu'en fait, il est peut-être efficient pour rentabiliser nos investissements, mais est-ce qu'il est si efficient que ça pour se loger ? Et en fait, dans ce constat et dans cette idée, cette métaphore de la main invisible du marché, il y a cette idée de performance que le marché va générer de l'innovation, que l'offre et la demande se régulent, mais finalement, il y a aussi des gros trous dans cette raquette et potentiellement, est-ce que le marché va créer des routes, des logements, de la santé de lui-même ? Est-ce que ce marché va permettre de répondre à des besoins essentiels ? Par la question que je vous pose, vous doutez un petit peu des pistes de réponse, mais voilà, c'est autour de ça qu'on va discuter. Et donc, je vous remercie à tous les trois d'être là, on va discuter aujourd'hui pendant une heure et demie, 45 minutes de présentation, donc réparties en trois parties. Une partie sur les constats, qu'est-ce qu'on peut constater de manière très concrète dans nos vies sur les conséquences de ce marché et potentiellement ses bienfaits ou ses méfaits. Une partie sur finalement d'où on vient et qu'est-ce qui, dans l'histoire, a pu être fait auparavant, quelles sont les formes de régulation qui ont aussi existé par le passé, est-ce qu'on les a gardées, est-ce qu'on les a défaites et qu'est-ce que ça a comme conséquences. Et puis, on finira sur une partie d'alternative. Voilà, 45 minutes et 45 minutes de questions-réponses, donc je vais essayer de timer pour qu'on ait le maximum de temps, donc notez vos questions et vous aurez du temps pour les poser aux nos intervenants. Voilà, je vous remercie, on va démarrer, Cécile, je vais te donner la parole. Sur cette première partie de constat, je te laisse expliquer un petit peu ce que tu as envie, mais qu'est-ce qui, dans ton expérience passée ou aujourd'hui, qu'est-ce que tu as constaté comme constat dans la vie des gens, concrètement dans les actions que vous menez, soit politique, soit avec Oxfam ? Alors bonjour à tous et bonjour à toutes. Je suis très très heureuse d'être là et très heureuse d'être en face de gens qui sont passionnés par les questions d'immobilier et de logement, ce qui est bizarrement pas quelque chose de très très partagé. Dans le débat politique, la question logement est peu abordée. Parfois, de temps en temps, quand un certain nombre de professionnels sont très très inquiets parce que les chantiers sont gelés, on dit aïe aïe aïe, c'est la crise. Et puis, dans un vague arrière-fond de pensée des politiques en général, il y a cette idée, quand l'immobilier va, tout va, et s'il y a des grues, c'est signe de bonne santé. Voilà à peu près le niveau de base de compréhension des enjeux d'une grande partie des acteurs du débat public. Et je ne caricature pas. Alors que paradoxalement, le logement est un sujet qui concerne 100% des habitants de ce pays. Qu'ils en aient, qu'ils n'en aient pas, qu'ils en soient contents, pas contents. Tout le monde est concerné par le logement pour une raison très simple. Ça fait partie des besoins fondamentaux de l'espèce humaine, comme boire, manger, on a besoin d'un abri. À part très très raris