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#80 – Spéciale solidarité avec les exilé·es

proposée par Eugénie Barbezat

Diffusée le 27 janvier 2025


#80 – Spéciale solidarité avec les exilé·es
Liberté sur paroles

 
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1ere partie : L’ex-pirate, la veuve et la préfecture

Avec Abdi, compagnon d’Emmaüs, Alain militant dans une association en faveur de ‘accès à leurs droits des étrangers, et Chloé, agricultrice.

C’est une histoire de résilience, de seconde chance.

C’est l’histoire d’un jeune qui a failli mal tourner. Là où il vit, il n’y a pas de boulot, pas d’avenir. Alors le gamin de vingt ans, parti à l’aventure rencontre les mauvaises personnes et se laisse séduire par des promesses où brilles tout ce qui lui manque. Il suffit d’aller chercher l’argent là où il est après tout. Quitte à prendre les armes, et de se voir imposer des risques énormes.

Le jeune homme se rend vite compte de son erreur, mais c’est trop tard. Les caïds qui l’ont enrôlé considère qu’il leur appartient.

Alors il participe à leurs opérations. L’une d’entre elle tourne mal et fait une victime innocente. Ce n’est pas le jeune homme qui a tiré mais un père de famille est mort, tué par un militaire censé arrêter les malfaiteurs. Blessé le jeune homme est jugé et condamné à 9 ans de prison. La veuve de la victime est pour lui un soutien actif. Elle sait que ce garçon n’a pas voulu ça.

A sa sortie, il rejoint une communauté Emmaüs et n’a d’autre ambition que de se construire une vie honnête et digne entouré par ses nouveaux amis en Bretagne, sa région d’adoption.

Le jeune homme pourrait s’appeler François, Kevin ou Stéphane, être né à Lille, Toulouse ou Clermont ferrant. Il est né dans un village de Somalie et s’appelle Abdi.

Qu’est-ce que ça change ? C’est la justice qui le dira ce 30 janvier à la Cour d’appel de Nantes. Si elle lève les obstacles à l’obtention d’un titre de séjour pour Abdi c’est qu’elle estimera qu’il a le droit au pardon et à l’oubli. Mais dans la France de Retailleau et Darmanin peut-on avoir une seconde chance quand on n’en a pas eu de première ?

2de partie. “J’accuse” la politique migratoire et la répression de la solidarité avec les exilés !

Avec Barthélémy Mottay, porte-parole du collectif “J’accuse”

Le 14 mars, profitant du passage de la Korrika entre Irún et Hendaye, 36 personnes ont été accompagnées dans leur parcours vers la France, par les membres de nombreuses associations locales. Sept militants associatifs et politiques ont été placés en garde à vue à Hendaye (Pyrénées-Atlantiques) mercredi 2 octobre pour avoir aidé des migrants. Ils ont été convoqués à 9 heures du matin et immédiatement placés en garde à vue dans le cadre d’une enquête pour aide à l’entrée et au séjour des personnes en situation irrégulière en bande organisée. Leur jugement a lieu le 28 janvier.

Il s’agit de sept militants de l’association d’aide aux migrants Bidasoa Etorkinekin, mais aussi du syndicat basque LAB, de la plateforme politique abertzale (autonomiste) EH Bai et de La France Insoumise (LFI), dont un ancien candidat aux élections législatives. Ils ont été désignés un peu au hasard parmi d’autres. C’est ce qui a motivé la création du collectif J’accuse, qui propose à chacun de s’auto désigné comme ayant été présent lors de la course et escorté des exilés. Le but ? Mettre en lumière l’absurdité de cette “punition collective” et exiger la fin des poursuites contre les accusés. Une manifestation de soutien organisée dimanche 26 janvier, à Irún et Hendaye a réuni plus de 2 500 personnes. Le peuple du Pays basque a fait corps pour soutenir les droits des personnes migrantes et de ceux et celles qui les aident.



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