#27 – À la bonne enseigne
proposée par Fabiola Badoi
Diffusée le 11 décembre 2024
Je ne pense pas à l’art quand je travaille. J’essaie de penser à la vie. Jean-Michel Basquiat
L’art ne transforme pas, il formule. Roy Lichtenstein
Boris Nzebo observe, son environnement, les rues, les individus, prélève des échantillons de vie urbaine. Les coiffures des individus lui sont indice révélateur, elles reflètent le cadre de vie, les habitudes, dévoilent un état d’esprit, affichent les convictions spirituelles, l’identité, celle assumée, la convoitée. Dans l’évolution des coiffures, ces architectures intimes qui se déplacent, s’entremêlent à l’architecture de la ville, il y lit l’évolution du rapport à l’image de soi, du rapport à l’espace et révèle une carte tissée des liens et contradictions.
Ce regard non pas inquisiteur mais toujours en éveil, il le transfère sur ses toiles, dans ses photographies et dresse un portrait social et politique de la société.
Le travail pictural de Boris Nzebo est une archive, d’abord visuelle – entrelacs de portraits, rues, architectures, activités, qui se lit strates par strates, elle devient presque sonore car les toiles vibrantes de couleurs fortes et d’observations, de détails, donnent presque à entendre la vie urbaine dans ses recoins, dans ses carrefours, dans ses passions, dans ses méandres.
Représenté à Londres jusqu’en 2019 par la Jack Bell Gallery, à Douala par la galerie MAM, Boris Nzebo a été présent dans des foires d’art à travers le monde, de New York à Miami, d’Art Dubai à Art Joburg, d’Art Paris Art Fair et AKAA au Brésil, ou Haiti, il expose son travail dans des galeries en Allemagne, en Suisse, en Italie…
Actuellement en résidence à la Cité des Arts à Paris, il y restituera son travail de recherche, Beauty Quest, le 18 décembre 2024 de 18h à 22h.
Adresse : 15 rue Geoffroy Langevin, 75004, Atelier 1501, rez-de chaussée.
Pour aller plus loin
- le site de Boris Nzebo
- Koko Komégné
- Goddy Leye
- Entretien avec Kadiatou Diallo et Dominique Malaquais, revue Multitudes, 2017, par Zsuzsa László
- Leonora Miano, Contour du jour qui vient
- Nathalie Étokè, « Cameroun mon pays », in Joseph Fumtim (Dir.), Cameroun mon pays, Yaoundé, Ifrikiya, 2008
À l’oreille
- Nina Simone, My way
- Jovi, Ou même
- Jeff Buckley, Dido’s lament, d’après Henry Purcell
À la technique, Isabelle Carrère
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