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#18 – Liberté sur parole

proposée par Eugénie Barbezat

Diffusée le 9 mai 2022


#18 – Liberté sur parole
Liberté sur paroles

 
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Au programme de Liberté sur Paroles le lundi 09 mai 2022 sur Radio Cause Commune

Contexte

A l’occasion de l’ouverture du procès en appel des anciens dirigeants de France Télécom dont l’ex-PDG Didier Lombard, qui s’ouvre le 11 mai prochain, nous évoquerons la manière dont l’entreprise a organisé l’invisibilisation de la souffrance au travail de ses salariés qui a conduit 35 d’entre eux au suicide entre 2008 et 2009, d’autres ayant sombré dans de graves dépressions.

Le 20 décembre 2019, France Télécom, depuis devenue Orange, qui avait été condamnée pour harcèlement moral institutionnel collectif entre 2007 et 2010 n’avait pas fait appel de la décision dont la peine avait été une amende de 75 000 euros. Didier Lombard, Louis-Pierre Wenès (ex-numéro 2) et d’autres dirigeants ont ainsi été reconnus coupables de « harcèlement moral institutionnel », ils ont fait appel de la décision et vont donc être rejugés à partir du 11 mai.

En plateau

  • Pascale Abdessamad, déléguée syndicale de SUD PTT qui a participé aux travaux de l’observatoire du stress et des mobilités forcées à France Télécom où elle exerçait en tant qu’assistante sociale du travail au moment du plan NEXT qui a engendré suicides et dépressions.
  • Yves Sinigaglia, de SUD travail, inspecteur du travail retraité, Michel Vergez, inspecteur du travail retraité, syndiqué à SUD Travail, tous deux tiennent des permanences “santé-conditions de travail”, à la Bourse du travail de Paris, organisées par l’association “Ne pas perdre sa vie à la gagner”
  • Frédérique Guillon, cofondatrice de l’association ASDpro, association partie civile au procès France Télécom, au titre de son accompagnement pour les reconnaissances en accident du travail et maladies professionnelles des salarié.es et fonctionnaires de France Télécom qui ont sollicité à l’époque. Cette association intervient auprès de toute victime ou organisation confrontée aux suicides et dépressions professionnelles, et peut témoigner de la dissimulation organisée de la souffrance au travail au cours même des procédures de reconnaissance.
  • Maelezig Bigi, sociologue du travail, chercheuse affiliée au Centre d’études de l’emploi et du travail, Co-directrice du GIS Gestes, Laboratoire interdisciplinaire pour la sociologie économique du CNAM

On rappelle les temps fort de la mobilisation des salariés et de leurs représentants qui ont conduit à ce procès historique, on pointe les difficultés persistantes de reconnaissance des causes systémiques et organisationnelles de la souffrance au travail et on fait le point sur ce qui a changé (ou pas) dans la prise en compte de la souffrance au travail des salariés. Sachant que le contexte de libéralisation/privatisation, les exigences de rentabilité à court terme et la perte de sens des métiers, notamment via le recours massif à la sous traitance sont des facteurs de souffrance accrue au travail et que ces phénomène s’intensifient partout.



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