#08 – Liberté sur paroles
proposée par Eugénie Barbezat
Diffusée le 24 janvier 2022
Au programme de Liberté sur paroles du lundi 24 janvier 2020 sur Cause Commune FM 93.1 en direct de midi à 14h
Mathilde Larrère, historienne
Riche en archives et émaillé de citations savoureuses, son ouvrage Rage against the machisme est un bel outil de déconstruction d’un certain nombre de clichés quant aux combats féministes. Avec érudition et piquant, l’historienne nous prouve que les femmes ont toujours lutté pour être “la moitié de tout”.
Le livre parait en édition de poche début février
Arno Gamé, porte parole du comité de soutien à Vincenzo Vechi
Quel crime a donc commis cet homme, arrêté le 8 août 2018 à Rochefort en terre, dans le village breton où il a vécu paisiblement depuis 8 ans après avoir fui l’Italie ? Aucun ! Il a pourtant été condamné à 13 ans de prison par la “justice” italienne en vertu des lois datant de l’époque fasciste (et toujours en vigueur) pour avoir participé à deux manifestations. La première à gênes en 2001 contre le G8 et l’autre à Milan quelques années plus tard. Aucune exaction ne peut lui être imputée durant ces deux rassemblements.
C’est pourquoi, dès que les policiers français sont venus l’arrêter, en août 2019, un, plus plusieurs comités de soutien se sont très vite constitués pour empêcher l’extradition de Vincezo Vecchi. Après une première victoire, devant le cours de Rennes, il faut tout recommencer devant celle d’Angers, le parquet ayant fait appel… Les juges d’Angers confirmeront la décision de Rennes. Fin de l’histoire ? Non, l’état français se pourvoit en cassation. Cette cours décide de ne rien décider sans de demander l’avis de la cours de justice de l’Union européenne… qui rendra son avis dans quelques mois. En attendant un homme vit avec au dessus de la tête une épée de Damoclès
Pourquoi cette affaire nous concerne-t-elle tous ?
Si la France accepte d’exécuter le mandat d’arrêt européen d’un homme qui va passer plusieurs années en prison pour avoir simplement manifesté, c’est le signe que la justice de notre pays ne considère pas cette peine disproportionnée. Et cela pourrait laisser présager de ce qu’l adviendrait de celles-ci et ces qui oseraient à l’avenir descendre dans la rue…
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