#03 – Liberté sur paroles
proposée par Eugénie Barbezat
Diffusée le 22 novembre 2021
Au programme de Liberté sur paroles lundi 22 novembre sur Cause Commune FM 93.1 en direct de midi à 14h
Notre invitée est Jeanne Burgart Goutal, professeure de philosophie et spécialiste de l’écoféminisme (elle a publié en 2019 « Être écoféministe. Théories et pratiques » ed. L’Echappée, fruit de 7 années de recherches théoriques, d’immersions et d’expériences vécues. Elle nous présente son dernier né : ReSisters, un roman graphique réalisé en collaboration avec l’illustratrice Aurore Chapon, elle aussi engagée dans les luttes féministes, écologistes, et dorénavant écoféministes.
L’histoire se déroule dans un univers légèrement dystopique (nous sommes en 2030, et le monde ne va pas mieux) et pourtant terriblement familier : pandémies, catastrophes naturelles et industrielles, plans sociaux et illusion de croissance infinie…Dans cette atmosphère pesante, sept personnages tâchent de vivre leur vie : Lila et Mehdi qui élèvent leur bébé Naëll sous le regard malicieux du chat Archimède ; Parvati qui est venue d’Inde pour ses études ; Sandy qui fait le ménage dans les locaux de la grosse entreprise dans laquelle Pierre travaille comme cadre. Alors que Pierre est sur le point d’obtenir une promotion, d’étranges messages apparaissent dans sa vie. Tour à tour menaçants ou exaltés, ils sont signés d’un mystérieux logo en forme d’abeille. De son côté, Lila décide de mener l’enquête. Au terme de ses recherches, elle atterrit dans un lieu onirique, peuplé de personnes en rupture avec le système « patriarcapitaliste ». Pour y faire face, les ReSisters s’inspirent des idéaux écoféministes pour réinventer le monde, le repenser et le régénérer.
Émaillé de références théoriques et de pistes de réflexions, ce beau grimoire est une porte vers l’action concrète pour contrer le système patriarcal qui exploite conjointement les femmes et la nature.
Dans la seconde partie de l’émission Pierre Motin, responsable plaidoyer à la Plateforme des ONG françaises pour la Palestine évoque « le manifeste, pour la liberté de choisir librement les causes qu’elles défendent, signé par une quarantaine d’associations qui s’inquiète de la possibilité de se voir dissoutes ou privée de financements pour des motifs qui relèvent de la liberté d’opinion. Concernant la dissolution récente du CCIF « le décret retient aussi à charge des propos tenus par des tiers sur les réseaux sociaux concernant, par exemple, le grief d’incitation à la violence contre les forces de l’ordre. Cela suffit, aux yeux du ministre de l’Intérieur, à caractériser une « stratégie » de l’association qui consisterait à susciter ces commentaires et à les maintenir ensuite « volontairement » en ligne. De même ce sont les commentaires hostiles à la politique israélienne – qualifiés de discours « antisioniste » – qui « appelle[raient] des messages à teneur antisémite ». Le procès d’intention s’accompagne ici de l’amalgame volontairement distillé entre la critique d’Israël, l’antisionisme et l’antisémitisme », pointe le texte.
D’ailleurs mi octobre, dans un rapport intitulé « Attaques, diffamation : décryptage des stratégies de délégitimation de la défense des Palestiniens » la Plateforme des ONG françaises pour la Palestine mettait en lumière les stratégies utilisées par les acteurs de la délégitimation et la manière dont ces attaques minent les libertés associatives.
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