#92 – Pour une théorie globale de la corruption (Partie 1)
proposée par Patrick Bruneteaux
Diffusée le 6 juin 2021
Monique et Michel Pinçon-Charlot, La violence des riches. Chronique d’une immense casse sociale.
Contexte
Dans ce premier volet d’une série d’émissions consacrées à une réflexion visant à proposer une théorie générale de la corruption, Les mondes rêvés se penche sur l’œuvre des sociologues du patronat et de manière plus large de ce qu’ils appellent l’oligarchie.
Loin de croire que l’on a affaire à une simple science des dominants, il s’agit avec eux d’ouvrir le livre de l’inhumanisation du monde humain au travers d’une revisitation du concept de corruption. La violence des riches, ce n’est pas seulement les inégalités sociales, c’est le mensonge autour des valeurs, le détournement des avoirs publics, l’illégalité de ceux qui sont censés faire respecter la loi, la justice à deux vitesses, le népotisme, les multiples malversations autour du cadre démocratique. L’économie politique ouvre sur les niches totalitaires.
Les Pinçon-charlot parlent de totalitarisme à plusieurs reprises (et surtout du totalitarisme des marchés financiers), ce qui soulève effectivement la question de la corruption globale du fonctionnement démocratique et plus largement social au regard de la démission des États démocratique face à la transnationalisation des capitaux et aux fraudes multiples. Il est trop facile de parler des populismes quand le bourgeoisisme envahit les médias et la classe politique, sans parler des professionnels du droit, tous à l’unisson pour défendre les pouvoirs des affairistes. La légitimation des bourgeois a pour opposé la sociologie du caché. Et ce caché est largement associé à la corruption des dominants.
À l’oreille
- Lord of the church – Dance with me
- Renato Zero – Amico
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