#05 – Les difficultés de l’engagement syndical

Résumé :

Si le droit syndical est inscrit dans le Préambule de la Constitution de la Vème République, la légitimité des organisations syndicales semble de plus en plus contestée. Elles ne mobiliseraient plus comme avant. Toutefois, leur affaiblissement participe aussi de la remise en cause actuelle des contre-pouvoirs dans une démocratie en crise : une crise générale de la représentativité qui touche aussi les partis politiques.

Dans un monde du travail ayant profondément changé et poursuivant ses mutations, les organisations syndicales, qui n’ont pu empêcher les restructurations, la désindustrialisation du pays, ni le chômage de perdurer, représenteraient-elles un anachronisme ?

Dans une société atomisée, les formes de combat collectif et solidaire qu’elles incarnent semblent dépassées ou en décalage par rapport aux souffrances d’individus de plus en plus isolés sur leur lieu de travail et confrontés aux risques psychosociaux.

La discrimination syndicale est une réalité insuffisamment reconnue et combattue. L’engagement syndical ayant un coût sur la carrière et les promotions, les salariés sont incités à la plus grande prudence. Ils ne se tournent vers les syndicats que lorsqu’ils ont un problème.

Depuis la loi Rebsamen, la loi El Khomry et les ordonnances Macron, la question se pose de savoir si le syndicalisme en crise peine à se réinventer ou si l’on n’assiste pas plutôt à un vaste plan social du syndicalisme. Quelles conséquences pour les salariés et pour la démocratie ?

Invité.e.s :

• François Hommeril, Président confédéral de la CFE-CGC
• Jean-Luc Molins, Secrétaire national de l’UGICT-CGT
• Sabine Particelli, Représentante nationale UNSA Caisse d’épargne
• Laurent Quintreau, Responsable de Betor Pub CFDT