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Communs féministes : des espaces pour questionner les normes ?

proposée par La preuve par 7, Aurore, Plateau Urbain

Diffusée le 2 juin 2021


Communs féministes : des espaces pour questionner les normes ?
comme si vous y étiez

 
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Contexte

Le séminaire Métamorphoses et devenirs des lieux tiers face aux crises porté par Plateau urbain, La preuve par 7, l’association Aurore et Cause Commune revient dans une séance intitulée  « Communs féministes : des espaces pour questionner les normes ? ».

Les lieux tiers, en tant qu’espaces d’expérimentation tendent à questionner les normes. Parfois espaces de refuge, de lutte, d’expression, de création et de réflexion, les lieux tiers sont investis par des acteur.ice.s féministes. Ces luttes féministes, qu’elles soient de genres, de classes, raciales, écologiques, décoloniales, universalistes, rassemblent en leur sein une valeur commune de remise en question de ce qui fait la norme.

Bâtis ou non, les lieux hybrides, les friches et les communs (de contextes urbains denses) sont des ressources, des lieux appropriables caractérisés par la gestion collective d’un bien. Ces lieux s’inscrivent dans des contextes immobiliers et fonciers sous multiples tensions :  économiques, de propriété, de gestion et d’appropriation. Les communs accueillent une diversité de fonctions et tentent de s’extraire ou de contrer certains des mécanismes de récupération et de transformation des valeurs sociales en valeurs marchandes.

Les communs féministes seraient donc le socle d’actions collectives qui permettent l’accès à des moyens jusqu’alors inexistants ou inaccessibles pour certaines personnes : accès aux soins et à la sécurité, ateliers pédagogiques, espaces de débats, accès gratuit à la culture, échanges non-monétaires, réunions en mixité choisie, respect et revendication des identités de chacun.e.

Alors quelles formes peuvent prendre ces communs féministes et dans quels contextes ? Si la réécriture des normes est une valeur commune portée par ces lieux, comment impacte-t-elle la fabrique de la ville ? A l’inverse, comment garantir que les lieux tiers échappent aux schémas classiques d’exclusion, de normativité et de domination ?

En plateau

  • Sihem Habchi, présidente de l’association Ni putes ni soumises entre 2007 et 2011. Elle fut aussi membre du Collège de la Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité (HALDE). Elle est aujourd’hui directrice d’activités au sein de l’Association AURORE et la Présidente du Prix Simone de Beauvoir. Particulièrement engagée sur le projet de la Maison Marceau (dont on va parler aujourd’hui entre autres)  dans le 8ème arrondissement de Paris co-porté par PU et Aurore, où un centre d’hébergement est destiné aux femmes.
  • Laureline Levy, créatrice et gérante du tiers-lieu LGBTQI+ La Constellation à Paris organisait des repas, des rencontres, des expositions & scènes ouvertes. En écho au mouvement New Yorkais Queeret (introverts queer), Laureline décline à Paris les soirées Qalm. Un concept de soirées calme et sobre pour ouvrir un espace accueillant et bienveillant aux personnes qui ne se reconnaissent pas dans la pratique de la fête et des bars.
  • Ghada Hatem, gynécologue obstétrique et fondatrice de la Maison des Femmes rattachée au centre hospitalier de Saint-Denis. Devenue référence en France, Ghada Hatem a créé un centre d’aide et d’accompagnement pour des femmes en difficulté ou victimes de violences, qui est aussi tourné vers des domaines d’éducation, de prévention et de santé publique. La maison des femmes a Saint Denis et les autres qui existent ailleurs en France sont bien plus que des maisons de santé, vous allez nous en parler.

Modération

  • Adèle Lepage et Angèle de Lamberterie(Plateau Urbain)

Réalisation

  • Stéphane Dujardin(Cause Commune)
  • Baptiste Martin (Cause Commune)
  • Émilie Flamme(La Preuve Par 7)
  • Valentin Cassagne (Plateau Urbain)

C’est dans la bibliothèque du Couvent du Village Reille, projet d’urbanisme transitoire accueillant des artistes, des artisans, des associations et un centre d’hébergement porté par Plateau Urbain, l’association Aurore et Caracol qu’est enregistrée cette séance du séminaire.



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