#51 – Chapiteau Anti Facho : Enquêtes contre le système Stérin (2/3)

Contexte

On est toujours avec les intervenant.e.s militantes, le 8 novembre 2025 au Cirque électrique à Paris, porte des Lilas, c’est ici la seconde table ronde lors de laquelle il est beaucoup question de religions et d’éducations — deux terrains politiques sur lesquels le système Stérin vient se propager,  avec :

     TSEDEK! est un collectif en France de personnes juives, à visée décoloniale, antisioniste et opposé à l’utilisation de termes et d’enjeux qui sont des produits idéologiques de l’extrème droite, tels : le concept de “civilisation judéo-chrétienne” apparu dans les années 80 et utilisé pour soutenir des racismes d’État, ou la shoah comme alibi moral ; la lutte contre le philosémitisme qui est un antisémitisme ‘blanchi’, contre l’apartheid en Israël et contre le massacre du peuple palestinien. Tsedek signifie justice.

      Yola de NOUSTOUTES92 exprime combien les modes de fonctionnements du système Stérin récupère les souffrances, les difficultés par un entrisme culturel qui va de l’utilisation de termes historiquement de gauche et révolutionnaire (= le bien commun) jusqu’à l’organisation d’ateliers en Collège à Fontenay ou ailleurs contre l’IVG, et pour une morale unique cis-blanche-coloniale.  “L’école les corps et les idées doivent rester des espaces de liberté”

      Marielle de la Jeunesse Ouvrière Chrétienne (JOC) relate comment ce mouvement lutte depuis longtemps contre le haine, l’exclusion et la fermeture et qu’il s’est saisi du combat contre l’instrumentalisation et le détournement de leur religion par une extrême-droite qui se prétend représentative de la chrétienté.

      Anne représente le collectif ANASTASIS dans lequel est travaillée la théologie pour tendre vers une société anarcho-communiste, en reprenant les bases de ce que ses membres lisent dans les évangiles ; les protestants se sont positionné.e.s clairement contre les idées de l’extrême-droite ; les catholiques “pas encore”.  Du coup, les associations pourtant ‘humanitaires’ ou à visées sociales sont récupérées trop souvent par la théologie fasciste du système Stérin.

      Chloé pour le collectif citoyen Morvan Mobilisation Solidaire, expose la lutte contre l’ouverture d’un collège privé par “excellence ruralité” qui est un réseau privé, financé par l’extrême droite, qui exploite les vulnérabilités et les vides laissés par l’État — y compris s’agissant d’éducation.

      Marion des Soulèvements de la terre, lit un texte de Vincent Présumey, professeur à Moulin dans l’Allier, qui continue de recevoir des menaces de mort parce qu’il lutte, avec d’autres, contre le soutien financier par fonds publics d’un spectacle “Murmures de la cité” — lesquels murmures ont l’air bien bruns.

      Stéphanie, Lydie et Catherine, viennent de Loir et Cher, en coopération des Luttes Locales Centre : contre les golfs, les plateformes logistiques, et toutes les autres accaparements du foncier, mais aussi contre l’implantation d’une académie Saint Louis — un internat catholique non mixte prônant des valeurs clairement de droite extrême.

      Elsa, journaliste indépendante membre de HORS CADRE (déjà présente dans le 1ère table ronde) expose son enquête sur une colonie de vacances organisée par des personnes responsables par ailleurs d’un camp masculiniste, via une association “Laissez les servir” qui s’est donné pour mission de “évangéliser et convertir les musulmans”, s’affiche clairement militariste et est soutenue financièrement par des élus et des personnalités catholiques.

Bolloré prête ses Folies Bergères à Pierre Edouard Stérin : le 4 décembre est organisé à Paris un raout “nuit du bien commun”, comme dans d’autres villes du territoire, en vue de faire financer, on dit ‘lever des fonds’, pour des associations bien pensantes et conscientes de ce qu’elles acceptent et/ou perdues dans des affres financières. À dénoncer et boycotter d’urgence — les associations n’étant pas à vendre.

Manifestation le 22 novembre — attention aux menaces proférées par des groupes d’extrême droite et potentiellement soutenues par des policiers.

À l’oreille :

• Aretha Franklin — Respect
• Naomé

Merci à Joël, de l’actualité des luttes