#28 – City tales, life stories
proposée par Fabiola Badoi
Diffusée le 15 décembre 2024
Si vous voulez tout savoir sur Andy Warhol, vous n’avez qu’à regarder la surface de mes peintures, de mes films, de moi. Me voilà. Il n’y a rien dessous. Andy Warhol
Son art, le kwatta art, est né dans le quartier : le kwatt en argot camfranglais.
Jailli de ces espaces « un peu touffus, intenses et denses », nourri dans ces « coins et recoins” pleins d’énergie de Douala où la vie « explose », où tout peut arriver, c’est là, dans le kwatt que l’art de Boris Nzebo a trouvé une écriture.
Sur ses toiles, dans ses photographies, on trouve le leitmotiv des coiffures, architectures « à construire, détruire, reconstruire » qu’il insère dans l’architecture de la ville, on trouve ses observations sur l’espace urbain dans une approche narrative qui saisit la vie sous ses divers aspects, privé, social ou politique. Dans un constant besoin de renouveau, plus récemment, il s’intéresse à l’impact des nouvelles technologies sur l’évolution de l’idée de beauté et analyse l’intérêt grandissant des individus pour leur propre image. Pour (dé)matérialiser ses réflexions et proposer des installations numériques, il se forme et se fait aider par le collectif parisien OX4rt.
La transmission, l’échange, lui sont importants, de ses réflexions avec Jackson Ndi et Eric Akam, sortira un concept, le studio Bôbô. Conçu par l’architecte camerounais Jules Wokam ce nouvel espace sera dédié à la recherche et à la création dans l’art, dans sa ville, à Douala, au Cameroun.
Actuellement en résidence à la Cité des Arts à Paris, il y restituera son travail de recherche, Beauty Quest, le 18 décembre 2024 de 18h à 22h.
Adresse : 15 rue Geoffroy Langevin, 75004, Atelier 1501, rez-de chaussée.
Pour aller plus loin
- le site de Boris Nzebo
- Entretien avec Achille Mbembé par Bregtje van der Haak, revue Multitudes, 2017
- Leonora Miano, Crépuscule du tourment
- Faouzi Laatiris
- Tracy Rose
- Imane Ayissi
- Bandjoun Station, Barthelemy Toguo
À l’oreille
- MC Solaar, Les colonies
- Miles Davis, Anthropology
- Linkin Park, Session
- Jeff Buckley, Dido’s lament, d’après Henry Purcell
À la technique, Isabelle Carrère
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