#09 – Sciences et religion
proposée par Stéphane Manet
Diffusée le 25 janvier 2023
Contexte
Dans l’imaginaire courant, il convient de concevoir un monde rationnel d’un côté, les sciences, et un monde imaginaire ou sensible de l’autre, la croyance.
Est-il si évident que le rempart entre les deux est si solide ?
Pour explorer cette relation, j’ai proposé de démarrer la réflexion a partir d’un frère prêcheur : Giordano Bruno.
Le XVIème siècle est connu comme une période scientifique féconde à travers la relativité de Galilée et la révolution héliocentrique de Copernic. Giordano Bruno est beaucoup moins connu.
Il est pourtant le premier à imaginer que le ciel est infini. Il est donc le premier à exprimer qu’il n’y a pas de point privilégié dans l’espace, ouvrant la voie à la relativité.
Il va même plus loin, si il y a une infinité étoile, il y a donc une infinité de planète, c’est donc qu’il y a de la vie ailleurs.
Il ressuscite également l’atomisme de Democrite et l’idée de l’existence de particules élémentaires. Il est ainsi une figure à la frontière de la philosophie médiévale sclérosée et celle moderne qui se développe au XVIIème et XVIIIème siècle.
En plateau
Jacques Arnoult, docteur en histoire des sciences, Docteur en théologie et expert éthique au CNES.
Références
Jacques Arnoult, 2021. Giordano Bruno. Un génie martyr de l’Inquisition chez Albin Michel.
Musique
Georges Brassens, 1976, Tempête dans un bénitier. Disque Trompe la mort.
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